Tant qu’à me perdre – chroniques bipolaires
J’aurais fixé l’horizon
que mange le sommet des collines
jusqu’à ce que s’éteigne le soleil
Mais mon regard perdu sur les pavés
s’arrime aux lignes géométriques
qui dictent la justesse de mon pas
Tant qu’à m’y perdre
j’aurais fixé l’horizon
Je dors en marchant
les jambes démantelées par l’épuisement
la gorge qui s’étouffe d’un soupir
Je tiens pourtant debout
les ficelles qui m’animent bien trop tendues
j’en sens à peine le sillon sur mon cou
Sous mon regard de noyée
les lignes impavides du trottoir
Je sais que je viens vers vous
la pensée emprisonnée dans une autre histoire
et la poitrine ouverte sur la mort
Quitte à mourir debout
que je revienne encore vers vous
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