Chi sa se un gran dolore si cancella ?
J’ai vu votre regard
Et votre visage si blême
J’ai su que votre histoire
Ressemblait à la mienne
Et je pense à vous ce soir
Je m’abreuve de votre peine
Si je veille aussi tard
C’est parce que je vous aime
Je sais les mots que tu murmures
Quand la nuit t’emprisonne
Que tu lui donnes
Tous les secrets de ta blessure
Et tes pleurs chuchotés
À son silence bleuté
Je vis dans cette peur qui vous guette
Et le réconfort incertain
De cette solitude inquiète
Blottie, dans le creux de vos mains
Et je vis pour vous il faut me croire
J’ai tant besoin de vous entendre
Vous seul brisez mon cauchemar
Et je ne puis que vous attendre
Je sais le prix de ton courage
Ces envies qui menacent
Cette attente qui se lasse
Et la violence de ces images
Les désirs insensés
De ton cœur fatigué
Permettez à mon âme livide
Le sentiment sans nom qui l’anime
L’audace tranquille et timide
D’un aveu craintif mais sublime
Et pardonnez mon cœur fautif
Qui vous veut dans sa mémoire
Pâle immobile et attentif
À ce cri À ce cri sans espoir
Dis-moi pourquoi ce vide immense
Ce néant malsain
Lorsque ta voix s’éteint
Et que l’enfer de ton absence
Vient donner à ma vie
Un goût de tragédie
Laissez-moi vous chuchoter
Mon insaisissable amour
Et ma douleur ainsi bercée
S’endormira peut-être au petit jour
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