Ma femme
Longtemps je l’ai désirée
Sans fausse peine ou désespoir
Peut-être même sans espoir
J’ai attendu qu’elle soit née
Que se dissipent les ombres
Sinistres, voilant sa beauté
Qu’enfin elle soit libérée
De ses conquêtes tristes et sombres
Et j’étais beau grand et fort
Et bien sûr je saurai l’aimer
L’amour est un talent inné
Elle aimera que je l’adore
Je serai son seul amant
Elle sera mienne, la reine
Du foyer où elle m’enchaîne
De son amour étourdissant
Et j’ai adulé son corps
Soigné son âme avec patience
Brisé le mur de ses silences
Jamais amour ne fut plus fort
J’ai fait éclore la vie,
En son ventre aux douces rondeurs,
D’un enfant, fruit de nos deux cœurs
Témoin d’un amour abouti
Et puis vieillir auprès d’elle
Était gravé dans les étoiles
C’était un amour idéal
Forcément écrit dans le ciel
De l’amour je savais tout
L’élan impérieux de ma flamme
L’aveugle émotion de mon âme…
Et je n’ai rien compris du tout
Quand mon amour m’a quitté
Pâle et froide comme la lune
Ne me laissant que l’infortune
De ne savoir où j’ai fauté.
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