N’en parlons pas
Ils ont brûlé mes veines
Mon amour
Ces faiseurs de bonheur
Et leurs filtres anti-malheurs
Qui voulaient voler mes peines
Ils m’ont tenue en laisse
Cloîtré mes restes de vie
Entre leurs murs sans envie
Un doux néant sans tristesse
Ils ne voulaient pas que je pleure
Cette plaie bien cautérisée
Dans mon ventre déserté
De la nature et ses erreurs
À trop guetter jour après jour
Un éclat dans mon regard brouillé
C’est mon âme qu’ils ont égarée
Au détour d’un chemin sans retour
Mais j’ai bien appris leurs faiblesses
Mon amour
Pour un faux-semblant de paix
J’ai tout fait comme ils voulaient
J’ai déguisé ma détresse
J’ai pu partir vers nulle part
Les jours restent flous et risqués
Dans mon esprit mutilé
Des bribes manquent quelque part
Je vis au bord de l’abîme
Chaque heure est une victoire
Qui complète mon histoire
D’un atout légitime
Surtout n’en parlons pas
Ni tabou ni censure
Juste une immense blessure
Qui s’ouvre au moindre faux-pas.
¤¤¤
Laisser un commentaire