Toi, dans ma blessure
Photo de Silence ©
Dans ce rouge si vif et trop pur
Ce puits, ce trou béant, cette brûlure
Dans cette chambre d’avant aux mille tortures
Tout ce sang vivant dans cette immense blessure
C’est un phare au cœur de ma nuit
Un espoir pudique qui éblouit
Un rayon de soleil doré après la pluie
Telle lueur perce les brumes de l’ennui
Le souffle voilé de ton murmure
Épanche le flot sanglant des morsures
Et nettoie de son rire le carmin des murs
Dans les souterrains sordides de ma blessure
Une chimère, appel évident
Rappelle à mon cœur ce rêve hors du temps
Une envie, tout aussi désespérée, défend
L’envie d’un souvenir déchu et éprouvant
Et ce sourire, esquisse immature
S’infiltre au fond des intimes fissures
Il assassine les immondes créatures
Des cavernes suppurantes de ma blessure
Sur ma peau courbatue de frissons
Ce désir familier me correspond
Comme il est atroce ce sentiment sans nom
Ce besoin dépouillé, là, dans cette chanson
Ton regard à la mémoire obscure
Gomme les innommables meurtrissures
Explore mon âme en ses multiples brisures
Puis se perd dans le sublime de ma blessure
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