La vieillesse des souvenirs
J’ai la vieillesse des cailloux
Que foule notre pas désinvolte
Débris poussiéreux et importuns
Tenaces à s’accrocher sous nos semelles
Combien de mémoires, le sait-on
S’effritent ainsi à notre insu
Sur les routes infinies de nos vies
Où donc s’en vont nos souvenirs perdus ?
Quand la poussière des étoiles
En pluie secrète à nos regards
Répand son abondance sur le monde
Est-ce là que l’univers s’enlace ?
Un rien de nos vies négligeables
S’enchâsse sûrement en ce joyau
De l’union suprême et primitive
Ciel et Terre en fusion ancestrale
Avant de me dissoudre en ce royaume
Grain misérable sous vos semelles,
Laissez que mon histoire imparfaite
Partage encore un peu vos errances
Je cherche toujours mes souvenirs perdus
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