Des choses qui arrivent
Et c’est arrivé
Je ne suis de nulle part et nulle part on ne m’attend
J’habitais ta main qui abritait mes orages et consolait mes mots
Refuge de mon futur capricieux
en ta quiétude je reposais l’incohérence de mes humeurs
L’amour trouve toujours un chemin
avant d’ériger les murs qui étouffent l’émotion première
Aussi forte que je puisse être
Aussi amoureuse et déterminée
Aussi fragile sur mon parcours nomade
Je ne veux plus rien vraiment
En manque de désirs et d’envies
le monde n’est plus qu’un long dimanche d’ennui
crachotant une pluie maussade à en pourrir le cœur
Mon cœur est-il mort ?
Est-t-il mort même s’il bat encore ?
Je ne trouve rien que le vide que ton absence y a creusé
Tandis que tu cultives avec brio l’art du désamour
après que tes vers aient anéantit ma vie
je
dérape
Mes nuits sont de glace et ma route déjà tracée avance imprudemment
sur les sables mouvants
Mon amour n’est-il donc jamais assez pour tes envies capricieuses ?
Mes larmes courent les rides exsangues que ton imprudence a labouré sur ma peau fatiguée
Fatiguée
je
trébuche
chute à chaque pas sur ma confiance écorchée
Et je respire à petites goulées pour ne pas étouffer sous ce fardeau
Ma vie
Je fuis
mes bagages réduits aux mots que je n’écrirai plus
Comment peuvent-il tant me manquer avant même que d’exister ?
L’enfant que j’étais revient du passé, sa chanson violée
du même refrain
miserere païen
L’amour charlatan se désignera de liberté
d’espace pour mieux s’aimer
Se désavouer
Se quitter
Quand tout en amour est affaire d’otage soumis
à la déraison des sens
l’ivresse aveugle de la confiance
Et tout le mal que l’on se donne pour ne pas en souffrir
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