Chroniques d’HP IV
Bon anniversaire…
Les nuages à l’horizon sont d’un gris métallique
qui rappelle mon âme livide qui fond
Ne pleure pas
Ne pleure pas, Lisa
Qu’en sera-t-il de moi
naufragée dans le ressac de tes larmes ?
Je pourrais m’y noyer à ce torrent d’amertume
qui fuit d’entre mes doigts engourdis et balafre mon visage
Je pourrais m’y perdre pour de bon
Laisser que chute mon âme ridée de mes mains lasses
Mon corps
étranger à sa propre douleur
s’emprisonne de ces murs qui asphyxient la pensée
Du poids de ce toit écrasant ma liberté
mes envies
Ce lieu est la gâchette qui déchaîne les souvenirs assoupis
Cauchemars refoulés des années d’obscurité
Tout redevient vif et brûlant
Le cri de mes entrailles trahies
Le temps sombre et chaotique qui s’oppose à ma vie depuis
Ce jour où j’ai ici déposé les armes pour mieux embrasser la souffrance
qui explosait mon esprit
Mon enfant Mon enfant Mon enfant pas
fini
Renaît indéfiniment entre ces murs
Ma vie morte jamais n’apprend à oublier
Porte moi, sœur de douleur
de sueur
Je sais ta force
Elle repousse la laideur des murs fardés de folie
dessine le monde en transparence pour mieux le rendre supportable
Sourit encore
Sourit, Lisa
De ton sourire dépend ma vie de faux-semblants
Le combat futile qui danse avec les ombres et se nourrit de sa propre morbidité
À ton sourire se voilent les miroirs
Voiler les miroirs voiler les miroirs
indéfiniment
Voiler mon regard
Par ta vie je suis d’ailleurs
Loin de ce couloir où s’épuise ma raison fragile
Emporte-moi
Loin de mon esprit fantasque
Que j’oublie enfin
Que je survive à l’épreuve inéluctable
qui m’enferme
ici
pour vivre encore demain.
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