Chroniques d’HP VII
La peur
La douleur
L’obscurité invisible qui pèse sur mon coeur
Assez
C’est assez
J’en peux plus du noir
Qui clame
Réclame
Dévore
Et j’en peux plus de cet endroit
Et pas même du soleil
Que filtrent les barreaux aux fenêtres sales
De l’ennui que suintent ces murs bariolés d’oeuvres démentes
Assez
C’est assez de la morsure des voix
Des rires
Qui déchirent mon cerveau
J’en veux plus
Que l’on me donne l’ improbablement
Correct
Que j’y garde les mémoires de mes vies
Avant que la gangrène ne les prenne
J’en peux plus
Des heures amnésiques qui se désolidarisent
De mon histoire
Défaite
Défaite
Surfaites les nuits insomniaques
Où je vacille sous le fardeau des marées indéfectibles
Qui m’épuisent
Et me damnent
Condamnent
À frapper la tête contre tous les murs
Édifiés pour mieux m’enfermer dans mon silence
Assourdissant
Ne pas hurler
Ne pas parler de l’incompréhensible
Qui me réinvente à chaque faux pas
La boucle qui ne s’esquisse que par ses métaphores
Attentives
À leurrer la surface de mon armure
Que survolent vos regards perpétuellement muets
Assez
C’est pas normal de souffrir autant
De tout
De rien
J’en peux plus de vivre encore jusqu’à la mort.
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